mercredi 2 février 2011

En route vers Hampi

Je n'ai jamais entendu parler d'Hampi. Un jour, au Myanmar, un couple de Français m'a simplement dit qu'ils avaient particulièrement aimé. Voilà comment nous nous sommes retrouvés en plein centre de la péninsule indienne, à 1000 km de Bombay. Pour rejoindre ce petit village, pas d'autre solution que d'emprunter une route parsemée de nids de poules... dans un bus aux suspensions rongées par tous les cafards grouillants.

Petite parenthèse sur le top des trajets de bus les plus désagréables de notre voyage :

n°1) Trajet entre Pagan et Mandalay au Myanmar (absence de place pour les pieds à cause des valises des autres, banquette très dure et trop petite pour contenir deux personnes, chèvres sur le toit...) 6 h
n°2) Trajet entre San Ignacio de Moxos et Rurrenanbaque en Bolivie (mini mini bus de maternelle japonais où nous étions 25 pour 11 places ) 5 h
n°3) Trajet entre Makassar et Toraja en Indonésie (bus de nuit très confortable mais climatisé à 10°C - Anthony a rêvé qu'il cherchait une couverture sous la neige) 12 h

Voyager, quelle belle leçon de vie pour nous, petits français, habitués à notre confort !
Et encore, je ne parle pas de la route de la mort en Bolivie, des mamita boliviennes de 100kg qui se posent sur toi pendant 10h et de tous les bus qui klaxonnent comme des malades et doublent les camions dans les virages. L'absence de sécurité et de place pour s'asseoir, les bus bondés et d'une lenteur incroyable où l'on paie pour se prendre la clim' en plein visage, tout cela passerait encore si l'on s'absenait de diffuser des films débiles. Le son est plus fort que dans les concerts de hard rock. Et finalement, tout ceci n'est rien à côté de la déception que nous avons pu ressentir lors de l'annulation de notre premier vol partant de Londres et de la suppression de notre TVG lors de la grêve des retraites.

Bref, à 7h du matin, nous arrivons à Hampi avec le dos en compote. Nous logeons au "Garden Paradise" dans une petite hutte de bambou. La terrasse de l'hôtel-resto surplombe la rivière traversant la vallée désertique. Le panorama est à couper le souffle. Toute la journée des hippies commandent des chai (thé aux épices). Il semble que les déserteurs de Goa se soient implantés à Hampi. Julien a maintenant les cheveux longs et je porte des vêtements des milles et une nuit par respect pour les femmes. Résultat : nous faisons parfaitement caméléon dans les communautés hippies.
La journée se résume à prendre une douche glacée, déambuler sur la terrasse et discuter avec les voyageurs. Tout un programme ! Et lorsque nous sommes très motivés, nous nous baladons dans les environs pour visiter les cascades, les rizières, les temples au sommet des collines et les ruines de l'UNESCO. Nous sommes si heureux ici ! Je remercie mille fois ce couple de Français pour nous avoir ouvert les portes d'Hampi.

Marina sur la plage de Palolem, Goa

Temple d'Hampi

Aux environs d'Hampi

Encore Hampi

Les Ghats d'Hampi, lieu ou se lavent les habitants

Festival d'Hampi

Temple Vitalla, le plus celebre de la region

Les enfants adorent le contact avec les etrangers pas de chez eux