mercredi 20 octobre 2010

Hoi An et Nha Thrang

Voyage rime parfois avec intempéries. En Avril, le Volcan d'Islande nous a condamné à rester dans l'Union Européenne. Quelques jours plus tard les pluies torrentielles de Rio de Janeiro se sont fait entendre. En Australie, nous avons eu la chance de passer une nuit à la belle étoile sous la pluie. Nous étions en plein cœur du désert. Nous sommes maintenant en Asie du Sud-est, durant la période des moussons. Nous nous surprenons à avoir échappé aux typhons philippins et aux graves inondations du centre du Vietnam. Le temps nous sourirait-il?

Nous poursuivons notre itinéraire vers le sud du Vietnam. Hoi An est une ancienne cité maritime.  Au contact des marchands indiens la civilisation Cham a vu le jour. Elle s'est développée au centre du Vietnam autour du royaume de My Son, un complexe de temples hindouistes érigés au VIIe siècle. Parmi ses statues et reliefs en grès, celles de  Shiva, Garuda - aigle mythique ou de Bouddha reflètent la finesse et l'ingéniosité des civilisations voisines : l'Inde, l'Indonésie et la Chine.

Au XVe siècle, des communautés chinoises et japonaises ont immigré dans le port marchand.  Les maisons de bois, les temples et les porcelaines de Hoi An juxtaposent ainsi l'art vietnamien, chinois et japonais. Dans des ruelles étroites des chapeaux coniques se déplacent en vélo ou à pied. Certaines mamies transportent  sur l'épaule des portions de riz emballé dans des feuilles de bananier. On dirait qu'à Hoi An le temps s'est arrêté.

Pour rejoindre Nha Trang nous avons pris un sleeping bus - un bus à couchettes.  Le concept est séduisant mais il a des limites lorsque le trajet s'allonge. Un accident à eu lieu en plein milieu de la nuit. Retenus bloqués de 4h à 10h du matin, nous sommes arrivés le dos en compote à 13h au lieu de 7h. 

Nha Trang est une cité balnéaire du genre de la Grande-Motte. Pour pousser le vice, nous avons pris des œufs "made in the French Alps" pour rejoindre le parc d'attraction de l'île de VinPearl. Au programme toboggans, piscines, manèges, cinéma et salle de jeux vidéos. C'était rigolo mais avec modération! 
Nha Trang restera gravée dans nos mémoires comme la Mecque de la "Foire à la Saucisse".

Vieille ville de Hoi An, classée Unesco

 Petit-déjeuner du champion autour d'un pho bo (soupe de nouilles au boeuf)

On se croirait dans un décor de cinéma!

 Sculpture de Garuda, aigle royal

Temple de My Son ravagé par la guerre du Vietnam

 Foire à la saucisse

vendredi 8 octobre 2010

Tour du monde, épisode 2

Hue, 11e jour au Vietnam.

Après notre petit retour en France, nous sommes repartis vers Bangkok. Nous avions prévu d'y rester quelques jours le temps de nous munir de tous les visas nécessaires aux pays d'Asie du Sud-Est que nous souhaitions visiter. Ce fut inutile en pratique, puisque nous avons réussi à nous procurer tous les visas par internet. Nous avons donc profité de ces quelques jours à Bangkok pour nous reposer et pour faire un "craquage hôtel", ce qui signifie se faire un petit peu plaisir dans un hôtel de standing supérieur à notre budget habituel... Nous avons donc passé 4 jours dans un hôtel luxueux avec une superbe piscine sur le toit de laquelle nous avions une vue imprenable sur la ville.

Nous avons ensuite pris l'avion pour Hanoi, au nord du Vietnam. Nous prévoyons de descendre le Vietnam (qui a l'avantage comme le Chili d'être tout en longueur donc assez facile à parcourir) puis d'aller au Cambodge avant de revenir à Bangkok où nous attendra notre avion pour le Myanmar (l'ex-Birmanie).

Le Vietnam, c'est un peu la caricature de l'Asie vue de l'occident. Il y a des vélos et des mobylettes partout. Des rues noires de monde avec des petites échoppes dans tous les coins. Les femmes sont coiffées de ces fameux chapeaux coniques et portent leur marchandise dans deux bacs suspendus à une tige qu'elles posent sur leur épaule. Le Vietnam, c'est l'image que l'on se fait de l'Asie lorsqu'on n'y est jamais allé. Le Vietnam, c'est exactement comme dans Tintin et le Lotus Bleu.

Nous avons donc d'abord passé 3 jours à Hanoi. C'est une ville qui a un certain charme : des ruelles étroites dans lesquelles s'engouffrent des dizaines de mobylettes et une forte nostalgie du communisme. Hanoi était en effet le bastion de Ho Chi Ming, le leader communiste du Vietnam. On peut y visiter son mausolée, qui est un chef d'oeuvre du bon goût stalinien en matière d'architecture...

Nous avons ensuite mis le cap sur la baie d'Halong. C'est la carte postale classique du Vietnam : un littoral tropical avec d'immenses montagnes en forme de pain de sucre qui émergent de la mer. C'est superbe. Nous avons passé quelques jours sur l'île de Cat Ba dans la baie. Entre deux après-midi de plage et un tour en moto sur l'île, nous avons avec Thomas, Ingrid et Aurélie loué un bateau (avec son capitaine et son cuisinier) pour deux jours dans la baie. Ce fut un très bon moment. La délicieuse salade de calmar du chef restera dans les annales. A partir du bateau, nous sortions les kayak pour visiter des plages désertes ou explorer des grottes qui devenaient accessibles à marée basse.

Dans la série "Julien goûte à tout ce qui bouge", j'ai tenu à goûter du limule. Le limule est une sorte de gros crabe en forme de fer à cheval avec une longue queue. Il est parait-il considéré comme un fossile vivant parce que son anatomie n'a quasiment pas évolué depuis 500 millions d'années. La bestiole est assez surprenante à voir. J'ai lu que c'était elle qui avait inspiré le designer du film Alien pour créer la larve de l'alien (vous savez, le truc qui s'accroche au visage de sa victime pour pondre). Miam. Au goût ça ressemble à de la viande blanche mais c'est assez fade. Pour couronner les tout, le cuisinier a eu l'idée géniale de le faire paner avant de le faire frire. Autant dire qu'il n'en restait plus grande chose de notre limule. Pauvre limule.

Après Cat Ba, nous avons pris un petit bus de nuit sur le pouce direction Hue, au centre du Vietnam. Hue, c'est la ville où se trouvaient les empereurs de la dynastie Nguyen (1802-1945) avant la prise de pouvoir de Ho Chi Ming. Les ruines du palais impérial sont plutôt jolies. Hélas il semblerait que le Vietnam soit assez pauvre en vestiges historiques et en monuments religieux. Entre les communistes et les bombardements américains il ne reste plus grande chose.

Demain, nous partons pour la ville de Hoi An.


Hanoi, avec ses insupportables mobylettes surtout en l'absence de trottoir

Le genre d'affiche que l'on voit souvent au Vietnam

La baie d'Halong avec ses fameux pains de sucre

Un bateau à voile typique de la baie

Marina au sommet de l'île sauvage de Cat Ba

Le Vietnam, c'est plutôt humide, et surtout pendant la mousson

Le limule que nous avons mangé, tenu par Thomas avec qui nous avons loué le bateau. Appétissant, hein ?

C'est ici que l'empereur venait se reposer pour écrire ses poèmes

lundi 4 octobre 2010

Petit retour au pays du vin et du fromage

Après notre séjour sur l'île de Sulawesi en Indonésie, nous avons fait un petit détour vers la France pour revoir nos familles et soutenir El Vioco (que vous connaissez déjà tous si vous lisez les commentaires de ce blog) pour son opération.

Nous pouvons ainsi affirmer que le trou du cul de la France n'est qu'à 2 jours de voyage (1 tuk-tuk, 1 bus de nuit, 5 avions, 2 métros, 1 TGV et 1 TER) du trou du cul de l'Indonésie. Et ça, on ne le dit jamais assez. Nous avons même testé le nouvel A380 entre Dubaï et Paris.

Ce fut l'occasion -courte mais si agréable- de rappeler à nos estomacs le goût de la gastronomie française. Prendre des bus pendant 36 heures et nager avec des piranhas, c'est une chose,  mais passer 6 mois sans manger de fromage, c'est juste impossible. Ce fut également l'occasion pour Marina de se réconcilier partiellement avec la race canine. Un grand merci à Sezni (cf. photos) pour sa patience à apprendre à Marina à lui lancer un bâton.

El Vioco se remet doucement de son opération. Nous avons de notre côté remis les voiles vers Bangkok pour un transit de quelques jours, après quoi nous nous sommes dirigés vers le Vietnam. Mais j'empiète déjà sur le prochain épisode...

NB : pour des raisons techniques obscures, très complexes et indépendantes de notre volonté, la carte Google Map à gauche nous affiche toujours collés à Sucre. Nous tenons à rassurer nos familles sur le fait que nous ayons déjà quitté la Bolivie il y a quelques mois et également à nous excuser pour la gène occasionnée. Ce problème provient d'une limitation du nombre de segments qu'il est possible d'afficher simultanément sur une carte Google Map. Notre expert cartographique nous informe qu'il aurait déjà trouvé une piste. Nous vous tiendrons bien-entendu au courant.

La Sainte Famille

Sezni en train d'apprendre à Marina à lui lancer la balle

Ouf ! Elle est toujours là !