dimanche 25 juillet 2010

En route vers le Pérou!

Contrairement a la carte ci-contre qui indique que nous nous trouvons en Bolivie, j'atteste que nous sommes bel et bien au Pérou, depuis deux semaines. Julien est, semble-t-il moins attentif a l'upload du blog. Jìmagine que son attention se porte davantage sur les charmantes demoiselles en strings visibles sur les publicités de bières, de yaourts ou de désherbants. Ici, les Sud-Americains ont des méthodes de persuasion efficaces...

Il arrive parfois de voir un commercial monter dans un bus et deballer ses produits miracles. 
"Savez-vous où s'est déroulé pour la première fois la coupe du monde? Combien y-a-t-il d'habitants en Bolivie? Quel est la première puissance économique du monde?... Pour seulement 15 bolivianos (1.8€), devenez intelligent en un clin d'oeil! A ce prix là, vous buvez une bière de moins et nourrissez votre cerveau... Quelle chance!"
Oui, quelle chance pour le commercial! Ce jour-là, il a vendu tout son stock. Si les clients se sont enrichis intellectuellent, notons néanmoins qu'ils ont depensé plus que leur ticket de bus longue distance...
Un jour le type vendait un produit miracle contre les maux de ventre. Nous en avons déduits que nous n'étions pas les seuls à avoir des gazs lors de ce long trajet...

Début juillet, nous avons trouvé refuge au bord du lac Titicaca, lac le plus grand d'Amérique du Sud. Situé à 3800m, il est considéré comme le lac naviguable le plus haut du monde. Sur les conseils de voyageurs, nous nous sommes rendus sur l´île du soleil. Les Incas accordaient une grande importance à ce lac, où naissait et disparaissait le soleil. Malgré le flux de touristes en route vers cette petite île, aussitôt sorti des sites Incas, il n`y a plus personne. Nous avons traversé l'île durant 3 heures en empruntant les criques, les villages puis les cimes des montagnes. Sur un fond de paysages méditerranéens, nous avons fait la rencontre de quelques paysans, d'ânes et de cochons sauvages. Au loin, les sentiers se perdent dans les terasses agricoles verdoyantes et les monts enneigés des Andes se reflètent sur le lac. Quel admirable spectacle!
Nous sentant au bord du lac d'Annecy, le soir, nous avons commandé une fondue. Elle était délicieuse mais il y avait plus de choux-fleurs et de brocolis que de fromage. Quelle déception pour une Savoyarde!

Après quelques mésaventures dues à la malhonnêteté de certains, nous sommes finalement arrivés sain et sauf à Cuzco. Nous avons eu la chance de trouver un hôtel ouvert à 2h du matin. Et nous qui pensions voyager tout confort et arriver à 22h... Désormais, nous nous sommes promis de ne plus faire confiance à personne.

Néamoins le trajet de bus n'était rien en comparaison du voyage vers le Machu Pichu. Afin de boycotter le chemin de fer le plus cher du monde au kilomètre, nous avons choisi de franchir des dizaines de cols pour nous rendre au Machu Pichu. Mais qui dit cols, dit virages et qui dit Péruvien dit conducteur dangereux. Et bien sûr, qui dit touriste dit place arrière. Je pense que je n'ai jamais été aussi malade de ma vie. Le bus du Tibet à moitié défoncé avec des traces de vomis sur les parois extérieurs m'a paru soft à côté. Après 10 heures dans trois bus différents, j'étais lessivée. Il restait encore 2 heures de marche le long d'une voie ferrée avant de pouvoir se glisser dans un lit douillet.

Le lendemain matin, le réveil sonne à 3h. A 3h30 nous voilà partis vers le Machu Pichu. Dans la nuit noire et sous la pluie nous montons pendant 1h15 des marches d'escaliers irrégulières. J'ai l'estomac vide car j'ai jeuné la veille. A 6h00, le Machu Pichu ouvre enfin ses portes. Je m'émmerveille devant ce magnifique paysage et prend une photo. Julien a disparu. Il y a plusieurs chemins qui mènent vers plusieurs bâtiments. Lequel emprunter? Je monte vers le mirador mais le brouillard voile la plupart du site. J'ai froid, je ressens toujours des nausées et je suis seule. 
A 7h30 je retrouve Julien vers l'observatoire astronomique. Le ciel se dégage et laisse entr'appercevoir les montagnes aux alentours. Le paysage est à couper le souffle. Nous passons la journée à explorer le site et bénéficions d'une visite guidée. La journée à été agréable mais je n'ai pas réussi à me débarrasser de ce mal de coeur, si présent la veille.

Finalement, le meilleur souvenir que je garderai de cette 7e merveille du monde est la rencontre de Pascale et d'Anthony, un couple de Québéquois. Nous avons passé une petite semaine rythmée de conversations sur les us et coutumes de nos amis transatlantiques. Il parait que nous faisons hautains avec notre accent français!

 Julien et la fondue pour deux personnes

L'Isla del Sol sur le lac Titicaca

 L'Isla del Sol sur le lac Titicaca
 Le majestueux Machu Pichu






mercredi 21 juillet 2010

Sur les traces des civilisations pre-Inca

Pour commencer, je souhaite remercier en particulier le pere de Julien et ma maman pour suivre assidument nos aventures. Je precise que je tends a ecrire mes messages en francais pour deux raisons :
- Tout le monde n'a pas la chance de comprendre le japonais (Julien inclus!)
- Julien n'a pas la patience de me voir réfléchir pendant des heures pour rédiger en japonais (sniff)
Ceci dit, je tiens a préciser que le Japon est le deuxième pays ou se concentre nos lecteurs.

Pour revenir a nos aventures, je vous fait un rapide résumé de La Paz, siège du gouvernement Bolivien et non la capitale. La Paz se situe sur les Andes a 3 660m d'altitude. La ville se caracterise par une forme de cuvette avec le centre-ville en contre-bas. Plus on s'éloigne du centre, plus on grimpe sur les montagnes et on profite du panorama de la cité et des sommets enneigés. Malgré cela, sachez que les quartiers sur les hauteurs correspondent a nos "tristes banlieues parisiennes". Eh oui, pensez que les riches n'ont pas forcement envie de faire 1000 m de dénivelé a pied pour aller chercher leur pain et revenir à la maison.

La Paz est une ville peu attractive pour un touriste, sauf s'il desire s'acheter un bonet peruvien de touriste ou un pull-over de touriste en acrylique (soi-disant en laine de lama) avec des motifs de lama. Le principal attrait de la La Paz est sans conteste son atmosphère delirante. La ville ne semble jamais s'arrêter. Le fond musical est composé de cris des rabatteurs en tout genre : mini-bus, coiffeurs ou magasins touristiques. On lève sa tete pour voir une église, regarde à gauche, un petit stand de dvd pirates, à droite, un marché grouillant de Boliviens... Bref, il n'y a jamais de quoi s'ennuyer.

Dans notre hôtel, nous avons fait la connaissance de personnes de diverses nationalités dont un Belge, un Autrichien et quelques Coréens. Deux d'entre eux etaient cuisiniers. Ce qui signifie que nous avons passé la semaine a nous régaler. Nous avons eu le droit a de la truite du lac Titicaca (c'est sûr, ca ne donne pas faim avec ce nom...) et du bibimpa, une specialite coréenne. Les festins etaient d'autant plus mérités que nous sommes fatigués de manger des patates!!!

Non loin de La Paz se situe le site archéologique de Tiwanaku. Il s'agit de la capitale d'une civilisation pre-inca qui regna pendant 35 siècles sur les Andes. Pour memoire, la civilisation Inca s'etend du XIII au XVIe siècle. On considere donc que les Tiwanuaku ont apporté les bases des connaissances astrologiques, agricoles et culturelles des Incas. Le complexe de Tiwanaku se compose de plusieurs bâtiments dont un observatoire astromique et des portes alignées avec les rayons du soleil lors des solstices. Ici et là, on aperçoit des dessins de serpents, de pumas, de soleils et de lunes, correspondant aux divinites locales. J'ai le sentiment que nos amis les Tiwanaku considéraient les elements naturels (soleil, montagne, cascade...) d'une facon proche des shintoïstes.

La Paz vue d'un mirador

La foule de la Paz


Soirée coréenne avec JD, Charley, Andrea et Barbara


Site de Tiwanaku

mercredi 7 juillet 2010

Un itinéraire peu commun

Pourquoi aucun post n'a t-il été rédigé depuis 15 jours? Tout simplement car nous avons décidé de faire nos malins. Nous avons préféré un loooong chemin de terre tout cabossé au nord de la Bolivie à "l'autoroute des gringos" qui relie par le sud le Salar d'Uyuni a La Paz en une nuit. Et qui dit itineraire "moins touristique" dit connection internet moins rapide...

Cet itineraire atypique s'est composé de plusieurs points de chutes : Potosi, Sucre, Samaipata, San Ignazo de Moxos, Rurrenenbaque et Coroico. Potosi et Sucre sont deux villes coloniales magnifiques. La première est connue pour ses mines d'argent, ses jolis immeubles multicolores à balcon et ses 4090m d'altitude. Sucre, anciennement nommée la ville blanche, ressemble à une cité espagnole clichée ornee de palmiers. Les habitants de Sucre ne sont pas particuliement fan de pâtisseries. La ville tient son nom du general Antonio José de Sucre qui a participé à la libération de la Bolivie en 1826.

Samaipata et San Ignazo de Moxos sont des villages pittoresques. Nous avons profité de ces lieux pour nous reposer et explorer les environs. Apres quelques petites balades dans les montagnes et dans la jungle, nous avons bénéficié d'un concerto latino privé au bord d'un lac lors du coucher de soleil. Et si Samaipata nous semble un peu trop européanisé, nous n'avons pas croisé un seul étranger à San Ignazo. Le lendemain, nous avons compris pourquoi. Nous avons vécu notre trajet le plus eprouvant de notre voyage. Le trajet de 12h fut rythmé par une crevaison, de nombreux changements de vehicules et une camionette bondée dont les genoux de Julien se souviennent encore du voyage.

Arrivés a Rurrenenbaque, nous avons visité les Pampas. Il s'agit d'un milieu naturel composé de prairies, de savanes et de brousses tempérées où la vie sauvage est abondante. Nous avons vu des perroquets, des oiseaux du paradis, des dauphins roses, des singes cacao, des alligators, des caïmans, des anacondas et plusieurs variétés d'oiseaux dont le nom m'échappe. La chaleur tropicale de Rurrenabaque, la piscine de luxe sur les hauteurs, la rencontre de Barbara et de Paul, un couple de français, et la découverte de cocktails délicieux ont été des facteurs déterminants  pour s'attarder ici. Nous avons séjourné à Rurrenabaque 10 jours alors que la plupart des touristes viennent en avion pour 3 jours chrono.

Mais puisque le temps passe et que nous avons envie de voir également le Pérou et le Chili, nous avons pris notre courage à deux mains pour s'échapper de ce milieu paradisiaque. Accompagnés de Paul et Barbara, nous avons emprunté la "Route de la Mort" pendant 15 petites heures dans un autobus un peu étroit. Pour nous rappeler à quel point la route est dangereuse, nous avons eu la chance de percevoir un camion qui a glissé au bord du ravin. Bon, cette fois on a compris pourquoi les touristes préfèrent venir à Rurrenabaque en avion.

Le bus nous a déposé à 10km de Coroico à 2heures du matin. Nous avons dû attendre et attendre, et encore attendre, avant de pouvoir rejoindre le village et de prendre place dans notre chambre à 10h du matin. A ce moment, nous étions partagés entre le bonheur de bénéficier d'un hôtel avec piscine et vue sur les merveilleuses montagnes environnantes (ça m'a rappelé l'hôtel de l'Ancolie) et entre l'amertume à devoir quitter le village au plus vite car tous les hôtels étaient occupés dès le lendemain, à l'occasion d'un festival.

Le lendemain, toujours aux côtés de Paul et Barbara, nous avons finalement rejoint La Paz.

Potosi et ses mines d'argent

Sucre

Samaipata

San Ignacio de Moxos

Alligator des Pampas, Rurrenabaque

Hôtel de rêve à Coroico

Au bord de la piscine

Au restaurant de l'hôtel, avec Paul et Barbara (au fond)