Mamallapura, 4e jour en Inde.
Après le Myanmar nous avons fait cap vers Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Nous n'avions initialement pas prévu de nous rendre dans ce pays et nous pensions aller directement en Inde. Mais puisque la companie aerienne faisait nécessairement une escale en Malaisie nous avons décidé de nous y arrêter un peu, histoire de nous reposer avant d'attaquer le sous-continent indien. En effet, tous les voyageurs que nous avons rencontrés sur notre route nous ont averti de la difficulté à voyager en Inde. Il y fait extrêmement chaud, on y attrappe toutes sortes de maladies intestinales exquises, la pauvreté y est extrême et très visible, la population dévisage les touristes, les femmes blanches doivent se préparer à d'incessants regards et avances de la part des hommes indiens. Voilà l'image de l'Inde que les autres touristes nous renvoyaient. Et voilà pourquoi nous avons estimé que deux semaines de repos ne seraient pas de trop avant de se lancer dans le pays de Gandhi.
Ce que nous n'avions pas prévu, c'est la mousson. Les plus belles côtes malaisiennes sont impratiquables en cette période de l'année. La plupart des bateaux refusent d'amener les touristes sur les îles paradisiaques avoisinantes parce la mer est trop mauvaise. A notre arrivée à Kuala Lumpur, nous ne savions pas quoi faire. Nous avons finalement choisi... de retourner en Indonésie. Nous avons déniché au hasard sur des forums internet une petite île tout au nord de Sumatra qui semblait répondre parfaitement à nos attentes. Et nous avons réservé nos places dans le premier avion pour nous y rendre, 3 jours plus tard.
Nous avons donc passé 3 jours à Kuala Lumpur. C'est une grande ville moderne qui ne semble pas désagréable à vivre. Nous avons trouvé une petite auberge de jeunesse dans le quartier chinois. Nous avons un peu honte de l'avouer, mais nous avons éprouvé un bonheur immense après le Myanmar de revenir dans un monde fait de Starbuck Café, de Mc Donald's et de supermarchés climatisés ! Nous étions comme des fous. Nous en avons profité pour voir l'attraction touristique la plus célèbre de la ville : les tours Petronas. Elles sont parmi les tours les plus hautes du monde. Elles sont tout simplement immenses, pharaoniques.
Après avoir fait le plein de McFlurry (la glace du McDo, pour ceux qui n'y vont jamais), nous avons pris notre vol. Nous avons atterri à Banda Aceh, au nord de Sumatra. Le lendemain, nous avons pris le bateau pour l'île de Pulau Weh, notre destination. Elle était exactement comme nous le souhaitions. Un vrai paradis tropical perdu. Un petit morceau de jungle au milieu d'une eau turquoise au travers de laquelle on apercevait de superbes fond sous-marins coraliens. Nous avons déniché un bungalow tranquille qui avait les pieds dans l'eau (à marée haute, les vagues se brisaient à 1 mètre sous nos fesses, sous le plancher). Il nous a coûté la bagatelle de 5 € la nuit à deux. Que du bonheur. Bon, il n'y avait bien-sûr pas d'eau courante et l'étape douche consistait à se renverser des seaux d'eau froide tirés du puit sur la tête. 100% robinsons, quoi.
J'en ai profité pour poursuivre mes certifications de plongée et passer le niveau "Rescue Diver" qui est la dernière étape avant de devenir guide de plongée. Ce niveau est fatiguant parce qu'il consiste à apprendre à sauver un plongeur qui panique, qui se noie, qui se fait mal... C'est physique parce qu'il faut apprendre à ramener un plongeur inanimé sur le bateau ou sur la rive. Et ça n'y met pas beaucoup du sien, un plongueur inanimé... Les fonds quand à eux étaient superbes. Nous avions une visibilité d'environ 25 mètres. J'ai eu notamment le plaisir de voir plusieurs requins à pointe noire et une grande raie (une marble ray). Pendant ce temps là, Marina (qui ne plongeait pas à cause de ses petits problèmes aux oreilles) se faisait des après-midi lecture sur la terrasse de notre bungalow entrecoupées de pauses snorkeling (exploration des récifs au masque et au tuba). Il lui suffisait pour cela d'aller juste devant notre bungalow. On apercevait déjà des poissons multicolores depuis la terrasse.
Bref, ces deux petites semaines furent vraiment parfaites. Nous y avons également fait deux rencontres "insolites" : Florent, qui faisait le tour de Sumatra à vélo et qui habite... à Montaigu (à Saint Hilaire de Loulay pour être précis). Et dans le même registre, nous avons rencontré Nathalie qui habite... à 50 mètres de l'appartement de Marina. Il faut parfois aller sur une île perdue à l'autre bout du monde pour faire connaissance de son voisin.
C'est donc aussi sur cette île que nous avons fêté Noël. Loin de la vague de froid qui semblait sévir en Europe (niark, niark !), j'ai passé mon premier Noël au soleil. Bon c'est sûr que l'ambiance y est un peu différente. Il n'y a ni sapin de Noël, ni neige, ni vin chaud. Mais ce n'est pas désagréable. Ce qui m'a vraiment manqué c'est un dîner de réveillon digne de ce nom. C'est vrai que poulet-patates un soir de Noël, c'est un peu triste. Il n'y avait rien d'autre. Mais nous avons passé la soirée avec d'autres voyageurs et ce fut tout de même bien sympatique.
C'est bien-sûr avec la larme à l'oeil de que nous avons quitté ce petit coin de paradis, et avec une certaine crainte que nous sommes montés dans notre vol pour l'Inde.
Notre avion nous a déposé à Chennai, au sud est de l'Inde. C'est la quatrième plus grande ville du pays. Nous y sommes restés deux jours notamment pour retirer de l'argent dans un distributeur de notre banque puis nous avons pris un bus vers le sud, pour la petite ville de Mamallapura, où nous avons fêté le réveillon. Pour l'instant le pays nous plait vraiment beaucoup et nous ne reconnaissons pas du tout les retours que nous faisaient les autres voyageurs. Est-ce parce qu'à force de nous prévenir nous nous attendions au pire ? Ou parce que l'Inde arrive en fin de voyage et que nous bénéficions de notre "rodage" ? Ou peut-être tout simplement parce que l'Inde du sud est plus agréable pour les touristes l'Inde du nord (c'est du moins ce qu'on dit) ? Sûrement un peu des trois. En tout cas le pays est vraiment très dépaysant. Il se situe entre le Moyen-Orient et l'Extrême Orient mais on a l'impression d'être sur un autre continent.
La suite au prochain épisode !
Après le Myanmar nous avons fait cap vers Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Nous n'avions initialement pas prévu de nous rendre dans ce pays et nous pensions aller directement en Inde. Mais puisque la companie aerienne faisait nécessairement une escale en Malaisie nous avons décidé de nous y arrêter un peu, histoire de nous reposer avant d'attaquer le sous-continent indien. En effet, tous les voyageurs que nous avons rencontrés sur notre route nous ont averti de la difficulté à voyager en Inde. Il y fait extrêmement chaud, on y attrappe toutes sortes de maladies intestinales exquises, la pauvreté y est extrême et très visible, la population dévisage les touristes, les femmes blanches doivent se préparer à d'incessants regards et avances de la part des hommes indiens. Voilà l'image de l'Inde que les autres touristes nous renvoyaient. Et voilà pourquoi nous avons estimé que deux semaines de repos ne seraient pas de trop avant de se lancer dans le pays de Gandhi.
Ce que nous n'avions pas prévu, c'est la mousson. Les plus belles côtes malaisiennes sont impratiquables en cette période de l'année. La plupart des bateaux refusent d'amener les touristes sur les îles paradisiaques avoisinantes parce la mer est trop mauvaise. A notre arrivée à Kuala Lumpur, nous ne savions pas quoi faire. Nous avons finalement choisi... de retourner en Indonésie. Nous avons déniché au hasard sur des forums internet une petite île tout au nord de Sumatra qui semblait répondre parfaitement à nos attentes. Et nous avons réservé nos places dans le premier avion pour nous y rendre, 3 jours plus tard.
Nous avons donc passé 3 jours à Kuala Lumpur. C'est une grande ville moderne qui ne semble pas désagréable à vivre. Nous avons trouvé une petite auberge de jeunesse dans le quartier chinois. Nous avons un peu honte de l'avouer, mais nous avons éprouvé un bonheur immense après le Myanmar de revenir dans un monde fait de Starbuck Café, de Mc Donald's et de supermarchés climatisés ! Nous étions comme des fous. Nous en avons profité pour voir l'attraction touristique la plus célèbre de la ville : les tours Petronas. Elles sont parmi les tours les plus hautes du monde. Elles sont tout simplement immenses, pharaoniques.
Après avoir fait le plein de McFlurry (la glace du McDo, pour ceux qui n'y vont jamais), nous avons pris notre vol. Nous avons atterri à Banda Aceh, au nord de Sumatra. Le lendemain, nous avons pris le bateau pour l'île de Pulau Weh, notre destination. Elle était exactement comme nous le souhaitions. Un vrai paradis tropical perdu. Un petit morceau de jungle au milieu d'une eau turquoise au travers de laquelle on apercevait de superbes fond sous-marins coraliens. Nous avons déniché un bungalow tranquille qui avait les pieds dans l'eau (à marée haute, les vagues se brisaient à 1 mètre sous nos fesses, sous le plancher). Il nous a coûté la bagatelle de 5 € la nuit à deux. Que du bonheur. Bon, il n'y avait bien-sûr pas d'eau courante et l'étape douche consistait à se renverser des seaux d'eau froide tirés du puit sur la tête. 100% robinsons, quoi.
J'en ai profité pour poursuivre mes certifications de plongée et passer le niveau "Rescue Diver" qui est la dernière étape avant de devenir guide de plongée. Ce niveau est fatiguant parce qu'il consiste à apprendre à sauver un plongeur qui panique, qui se noie, qui se fait mal... C'est physique parce qu'il faut apprendre à ramener un plongeur inanimé sur le bateau ou sur la rive. Et ça n'y met pas beaucoup du sien, un plongueur inanimé... Les fonds quand à eux étaient superbes. Nous avions une visibilité d'environ 25 mètres. J'ai eu notamment le plaisir de voir plusieurs requins à pointe noire et une grande raie (une marble ray). Pendant ce temps là, Marina (qui ne plongeait pas à cause de ses petits problèmes aux oreilles) se faisait des après-midi lecture sur la terrasse de notre bungalow entrecoupées de pauses snorkeling (exploration des récifs au masque et au tuba). Il lui suffisait pour cela d'aller juste devant notre bungalow. On apercevait déjà des poissons multicolores depuis la terrasse.
Bref, ces deux petites semaines furent vraiment parfaites. Nous y avons également fait deux rencontres "insolites" : Florent, qui faisait le tour de Sumatra à vélo et qui habite... à Montaigu (à Saint Hilaire de Loulay pour être précis). Et dans le même registre, nous avons rencontré Nathalie qui habite... à 50 mètres de l'appartement de Marina. Il faut parfois aller sur une île perdue à l'autre bout du monde pour faire connaissance de son voisin.
C'est donc aussi sur cette île que nous avons fêté Noël. Loin de la vague de froid qui semblait sévir en Europe (niark, niark !), j'ai passé mon premier Noël au soleil. Bon c'est sûr que l'ambiance y est un peu différente. Il n'y a ni sapin de Noël, ni neige, ni vin chaud. Mais ce n'est pas désagréable. Ce qui m'a vraiment manqué c'est un dîner de réveillon digne de ce nom. C'est vrai que poulet-patates un soir de Noël, c'est un peu triste. Il n'y avait rien d'autre. Mais nous avons passé la soirée avec d'autres voyageurs et ce fut tout de même bien sympatique.
C'est bien-sûr avec la larme à l'oeil de que nous avons quitté ce petit coin de paradis, et avec une certaine crainte que nous sommes montés dans notre vol pour l'Inde.
Notre avion nous a déposé à Chennai, au sud est de l'Inde. C'est la quatrième plus grande ville du pays. Nous y sommes restés deux jours notamment pour retirer de l'argent dans un distributeur de notre banque puis nous avons pris un bus vers le sud, pour la petite ville de Mamallapura, où nous avons fêté le réveillon. Pour l'instant le pays nous plait vraiment beaucoup et nous ne reconnaissons pas du tout les retours que nous faisaient les autres voyageurs. Est-ce parce qu'à force de nous prévenir nous nous attendions au pire ? Ou parce que l'Inde arrive en fin de voyage et que nous bénéficions de notre "rodage" ? Ou peut-être tout simplement parce que l'Inde du sud est plus agréable pour les touristes l'Inde du nord (c'est du moins ce qu'on dit) ? Sûrement un peu des trois. En tout cas le pays est vraiment très dépaysant. Il se situe entre le Moyen-Orient et l'Extrême Orient mais on a l'impression d'être sur un autre continent.
La suite au prochain épisode !
Kuala Lumpur, aux pieds des tours Petronas
Les tours Petronas by night. Vertigineuses !
Un panneau d'avertissement à l'entrée d'un parc à Kuala Lumpur. Faites particulièrement attention aux abominables millepattes mangeurs d'hommes.
La vue depuis notre bungalow à Pulau Weh.
On voit bien sur cette photo à quel point l'eau était claire. On pouvait voir des poissons bleus et jaune fluo d'ici.
Une autre petite photo depuis notre bungalow, pour la route.
Le bungalow d'un voisin dans la jungle.
Votre serviteur avec sa désormais légendaire coupe de cheveux en train de bosser sa certification de plongée.
La plage près du village voisin.
Sûr qu'à côté du froid et de la glace, votre ile paradisiaque ne peut que faire rêver.Comme quoi, on peut innover pour les fêtes aussi, si, si.
RépondreSupprimerPar contre, je ne pensais vraiment pas qu'on puisse devenir addict au Mc Do: ils ont même réussi ça!Alors là!
Merci pour les merveilleuses photos . Gardez bien l'adresse de votre ile, qu'on puisse peut- être y aller un de ces 4.Bisous à vous deux et bonne route.
attendez moi , je laisse tomber mes partiels, je laisse tomber médecine et j'arrive:)
RépondreSupprimerBen
bonne année les travelers ! sympa le petit noel sur votre ile !!!!! (je vois que tu es jaloux ne ne pas avoir vécu la vague de froid et de neige jamais connue depuis des années !lol)hallucinante la rencontre de la voisine de Marina ! et félicitation pour ton diplome !
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