vendredi 7 janvier 2011

Tamoul un jour Tamoul toujours

Je m'excuse pour les mises à jour irrégulières de notre blog qui nous obligent à rédiger les articles en différé. Nous sommes actuellement dans le sud-ouest de l'Inde, dans l'état de Tamoul. Voici nos premières impressions sur l'Inde :

Mardi 28 décembre, 22h30. Notre avion se pose sur le tarmac de Madras. Nous montons dans un taxi blanc “très british” en direction d'un hôtel miteux près de la gare d'Egmore. Notre chauffeur est un pro des queues de poisson des poids lourds dans les  virages. Il klaxonne à tut-tête pour prévenir ses dépassements. Finalement les Italiens sont prudents au volant. 

Le lendemain nous tentons désespérement de trouver une banque HSBC pour économiser les frais de retrait à l'international. Madras compte 6 millions d'habitants. Cette métropole étant vaste et désorganisée, la tâche est difficile. L'absence de trottoirs, la circulation dense et chaotique ralentie le moindre de nos mouvements. Il nous faut vite partir d'ici. Dès le musée d'art visité, nous sautons dans le premier bus pour rejoindre la gare routière. Pas de bol, il roule dans le sens inverse! En fin d'après-midi nous arrivons enfin à Mamallapuram.

Mamallapuram est une petite ville de bord de mer. Elle fût jadis une riche cité maritime de l'empire des Pallava. Le temple Shore, le temple  des cinq rathas et les bas-reliefs  témoignent du succès de Mamallapuram dès le VIIe siècle. Nous sommes émus par la beauté des lieux. Seul bémol : les magasins de bibelot, les bars jouant du Bob Marley et les touristes new-age fan de yoga. Heureusement les gargottes des rues secondaires offrent un menu à la sauce indienne.  Dans une feuille de bananier on nous sert des dorai, des chapati, des nan ou du riz accompagné(s) de 3-4 sauces piquantes. Le soir du réveillon, nous discutons longuement avec le staff du resto. Nous apprenons qu'il existe encore plus de 2400 castes. Aux premiers abords, il est impossible de savoir qui appartient à quelle caste. Le mariage passe encore par l'intermédiaire des parents. On doit bien-sûr s'unir avec un partenaire de sa caste. Les jeunes Indiens  semblent  lasses de ces coutumes. 

Dimanche 2 Janvier, nous voilà  à Pondicherry. Je pense à mon père. J'ai l'impression que l'ancienne cité française a peu évolué en 40 ans. Le quartier historique se compose de larges rues bordées d'arbres. A chaque coin, on croise de nombreux cafés chics, une église, un hôtel de ville ou encore une stèle funéraire en hommage aux soldats français. Les passants se font rares sauf quelques touristes. Le temps semble s'être arrêté. Le véritable attrait de la ville serait-il ses restaurants français? Quoi qu'il est soit, c'est trop tentant! Sur les conseils de notre réceptioniste français, nous choissisons le restaurant Satsanga. Au menu : sauccisson, filet de boeuf sauce rauquefort et mousse au chocolat, miam! 

Quelques jours plus tard, nous continuons notre périple vers le sud direction Chidambaram. La ville compte le plus grand temple dédié à Shiva. Les colonnes intérieurs ornées de lions me rappellent les palais mésopotamiens. Dans les annexes du temple, les moines  courent après les touristes étrangers pour obtenir des donations. Coiffés d'un chignon, ils sont uniquement vêtus d'un pagne blanc en guise de jupe. On hésite puis on offre 100 roupies (1.5€). Ils insistent lourdement pour en obtenir 400. Dommage pour eux, ils sont tous repartis bredouilles!

Le lendemain, nous montons pour la première fois dans un train pour rejoindre Tanjore. Et quelle surprise! Le trajet de 2h coûte seulement 0,5€. Nous avons de la place pour nous et pour nos bagages. Le train est ponctuel. Il circule doucement et calmement. Les paysages ruraux sont magnifiques : on apperçoit une vaste plaine rythmée par des rizières, des boeufs, des toits de chaume et des palmiers. Les paysans nous saluent. A l'intérieur du wagon des marchands ambulants proposent du thé, du café et des beignets de friture. C'est chouette le train indien. 


Toutes les Indiennes portent des tenues traditionnelles
Marinette fait sa touriste, temple caverne de Mamallapuram

Petit hotel de Pondicherry

Julien et ses potes

Temple de Mamallapuram

Plage de Mamallapuram

7 commentaires:

  1. hehe Julien ressemble à un joueur de foot des années 70, ou à dbois au reveil...
    Vous passez sur les pas de Sergio? Ca doit être vraiment intéressant après tous ses récits et toutes ses photos.
    Profitez bien de vos deux mois indous.

    des bises
    Joyeux Noël et bonne année au fait!

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  2. C'est toujours aussi dépaysant de vous lire, merci!
    D'habitude on évite les restos francais en voyaga mais la vous avez du apprécier!
    Bonne année a tous les 2 !
    Bises

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  3. oh mon dieu ! papa a une photo qui ressemble à celle de Julien...! la même tête..! et pis toi aussi tu ressembles à papa.. tu parles des mêmes choses ;-)))....c'est marrant !
    bizz

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  4. Bon courage à vous deux en tout cas, l'Inde reste mon pire cauchemar de voyage!

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  5. Comme le dit si bien Audrey, j'ai l'impression de voir papy dans les années 70 sur les nombreuses photos de son voyage en Inde qui l'a tant marqué. La tenue locale te va très bien Marinette. Tu es vraiment la fille de ton père! Continuez bien votre périple. Bisous

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  6. Ils ont l'air sympas, les copains de Julien. Attention à ne pas les influencer question coiffure!Parce que là, Julien, il décoiffe franchement!Merci pour les belles photos et les commentaires toujours très instructifs.Profitez bien et pensez aussi à vous ménager. On vous embrasse.

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  7. Hallo les enfants, ici el vioco de son lit d hopital. J'ai lu avec plaisir de mois de vos aventures. et je pense prevenir le coiffeur qu'il affute sa faux. Moi je suis encore en soins intensifs et je serais évidement fin prêt pour entendre vos histoires de vives voix. je vous embrasse

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